Ambohibary les artisans septembre 2011
Le village d'Ambohibary situé au nord d'Antsirabe est le village de la famille de Sylvain, notre ami-guide. Avec lui nous avons pu observer divers artisans :
La laiterie: Sur leur vélo, les collecteurs parcourent les environs pour récupérer le lait dans des bidons en plastique bien installés sur les porte-bagages. Ils vont ensuite livrer le lait à la laiterie qui le stocke dans des containers réfrigérés.
Le fabriquant de pop-corn est une véritable attraction locale avec son système de chauffage du maïs dans un récipient bouché hermétiquement. Une véritable explosion retentit lorsque enfin cuit, le maïs est libéré dans une caisse ressemblant plutôt à un tunnel bouché.
Le charron fabrique les charrettes locales tirées par des zébus, elles sont parfois de véritables oeuvres d'art.
Le long de la rivière qui traverse le village, les lavandières lavent le linge pour quelques ariary. A travers les campagnes, au près du moindre point d'eau accessible, nous avons souvent le plaisir de voir les tâches de couleurs faites par le linge qui sèche au soleil
"Le garagiste" des barambas, les chariots à bras, refait un axe en bois en le taillant dans un tronc d'arbre.
On a pu trouver un ingénieux système d'éclairage fait d'une lampe usagée dont le culot a été coupé pour permettre l'introduction de 3 petites diodes qui, branchées sur 3 piles de 1,5v, éclaireront très bien, la lampe améliorant la diffusion et protégeant les diodes.
Le forgeron nous réalisera des couteaux en utilisant des lames de ressort de camion. C'est un métier indispensable car c'est eux qui fabriquent les
Quand nous avons visité le village c'était la période des pommes et quelques artisans fabriquaient des cagettes en bois pour le transport des fruits.
le lac Tritriva mai 2011
Le lac a la forme
de Madagascar
Les vendeuses de pierres
Ce lac est un ancien cratère de volcan
En route pour une semaine de vacances dans la région d'Antsirabe Du 27 décembre 2010 au 1 janvier 2011
On ne travaille pas toujours ….
Lundi 27 , départ à 8h, arrivée vers 12h30 à Manandona (à 25 km au sud d 'Antsirabe) – Il faut bien tout ce temps pour parcourir les 300km . Là, nous retrouvons Sylvain qui va nous guider toute la semaine.
Après un repas « malgache » pris dans un petit « hotely », nous nous dirigeons vers le gîte Bakobako où nous sommes accueillis par toute la famille y compris par « le vieux coq », comme se nomme lui-même Eugène, le propriétaire des lieux (76 ans). L'accueil est chaleureux, le gîte simple mais propre et bien organisé. Eugène est un ancien responsable du génie rural, d'une vitalité et d'un humour peu communs; il parle un Français parfait et nous explique ce qu'a été son travail: gestion de la distribution de l'eau dans les rizières.
Ce gîte fait partie d'un groupe de 5, rénovés par l'association créée par Sylvain; ils se trouvent sur des points de passage de circuits touristiques encadrés par ce dernier ou par d'autres guides et ont le mérite de faire vivre chacun une famille.
Mardi : Le fils, Jean Lamour, nous emmène marcher au bord du massif d' Ibity dont le sommet culmine à plus de 2000m, nous découvrons la plaine agricole environnante grouillante de monde en cette période de repiquage. En route nous visitons un petit atelier comprenant un élevage de vers à soie et la confection d'écharpes en soie sauvage (Quand viens-tu le visiter, Brigitte ?). Cette activité est très rentable car elle nécessite peu d'investissement, elle fait vivre une famille et plusieurs femmes. L'artisan achète les œufs pondus sur une feuille de papier par le Bombyx, il élève les larves dans des paniers remplis de feuilles de mûrier. A la fin du processus il récolte 12 kg de cocons qu'il vend en partie ou qu'il travaille : il file la soie grâce à un rouet traditionnel et sa femme tisse les écharpes. Claudie ne peut s'empêcher d'en acheter quelques unes pour l'association
Nous partons en fin d'après midi pour le gîte Kivanja de Sylvain à environ 10km au nord d'Antsirabe au bord du massif d' Ankaratra. Nous y sommes reçus par sa femme Tsiramana et ses 3 enfants. Le cadre de verdure est magnifique et le gîte très mignon et confortable malgré sa rusticité (il est situé en pleine brousse). En quittant la nationale, la piste oblige Jacques à faire des exploits de conduite: sur le talus à droite, sur le talus à gauche ou encore à cheval sur l'ornière centrale etc... pendant 2 km. La petite R5 se comporte très bien et la conduite en France lui paraîtra bien fade …. Une erreur de talus et nous voilà coincés, heureusement Sylvain avait prévu de l'aide et une pelle!
Mais l'accueil et le cadre nous font vite oublier ces émotions: Vive les vacances !…
Le gîte de Sylvain
Mercredi : Sylvain nous fait visiter les rizières de la région de Ambohibary, son village. Au passage on s'arrête au village des forgerons (Morarano) où nous achetons une pelle pour Papy André . Cependant, la réalisation de celle-ci ne plait pas à Sylvain,il la fera arranger plus tard. Notre visite permet à une famille de creuser et équiper un puits - en effet Sylvain verse une petite participation au responsable du puits, à chacun de ses passages avec des touristes - une douzaine de visites et le puits est financé. C'est une initiative intéressante que nous avons appréciée; petit à petit chaque famille aura son puits. Il a chez lui une pompe manuelle qui a été offerte et qui sera fournie lorsque l'installation sera terminée.
Jeudi : Départ pour une ballade au lac Tritiva, nous mangerons plus bas au bord du lac Andraikiba.
Ce lac d'origine volcanique (il est installé dans un cratère) est sacré pour les animistes, le calme du site est propice à la prière. Le guide local nous explique l'origine du lac ainsi que la flore qui l'entoure, il nous raconte la légende des deux amants qui s'y sont suicidés, leurs parents s'opposant à leur mariage (style Roméo & Juliette). Pendant la ballade, des petites vendeuses nous proposent des pierres: après inspection, Claudie craque à nouveau et achète œufs, tortues et pierres à masser (à ce rythme le stock de l'association va vite se renouveler ).
De retour à Antsirabe, Claudie achète du tissu local (coton malgache) pour que Corine (notre femme de service) puisse nous broder une nappe et pour en fournir éventuellement à des mamans de l'association afin qu'elles réalisent des travaux que nous vendrons en France. En fin d'après midi Claudie explique aux enfants de Sylvain comment jouer avec le petit jeu de société que nous leur avons acheté au super marché d'Antsirabe ( un vrai supermarché, nous n'y croyions pas !).
Vendredi 31 Décembre 2010: Nous visitons le village d'Ambohibary et ses petits métiers: le charron, le fabricant de chariots , celui (oh surprise ! ) de pop-corn, de cagettes en bois, le forgeron etc... Nous sommes toujours impressionnés par l'ingéniosité dont ils font preuve autant pour la fabrication que pour la réalisation. Qui a dit: « en France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées »? sûrement quelqu'un qui n'est jamais venu à Madagascar !
Le soir, c'est dans notre petit gîte perdu dans la nature que nous nous préparons à quitter 2010 en famille autour d'un « réveillon » préparé avec soin et attention par Tsiramana et Sylvain. Au menu: apéritif avec rhum-arrangé ou coca, les pop-corn achetés le matin et des frites en guise de chips, du mouton avec des flageolets et du riz ,bien sûr !... des beignets de bananes, tout cela cuit au feu de bois, quel régal ! Ce fut une fête simple qui n'a pas fini tard mais qui fut très familiale et chaleureuse, la petite dernière s'est même endormie sur 2 chaises. « Toam Boavoa ! »
Samedi : après un petit déjeuner, au cours duquel Claudie montre comment faire des crêpes, nous rentrons à Fianarantsoa : un peu plus de 300 km, 5h de route, 1 racket policier à l'entrée d'Antsirabe, une passagère plus ou moins imposée par d'autres gendarmes pendant 25 km, des traversées de villages où il faut slalomer entre les piétons ou patienter en attendant le passage, tout cela dans une ambiance « bon enfant », c'est Madagascar !!!!